illustration du guide méthodologie des mémoires en licence et master d'architecture

3.6 écrire

5 août 2013

« Un beau jour, l’idée me vint que, si je savais écrire, je pourrais dire autre chose que ce que je pensais, et je me mis à essayer de le faire, avec tout ce qui s’était fixé dans ma mémoire, des lettres, des syllabes, des mots […] Peu à peu, je me mis à me persuader que l’écriture n’avait pas du tout été inventée pour ce que les grandes personnes prétendaient, à quoi parler suffit, mais pour fixer, bien plutôt que des idées pour les autres, des choses pour soi. » ARAGON,  Je n’ai jamais appris à écrire ou les incipit, 1969.

 

Écrire

Il y a plusieurs types d’écritures qui correspondent aussi aux différentes étapes :

Prise de notes

Les notes doivent être bien repérées c’est à dire mettre toujours en tête de la feuille papier – ou du fichier informatique :  L’OBJET + le titre + référence + le lieu & la date

Exemple 01 :  NOTE DE LECTURE + livre : ARAGON,  Je n’ai jamais appris à écrire ou les incipit, 1969. + Biblio ENSAM / 6 décembre 2013 ; Exemple 02 : NOTES PROBLÉMATIQUE + / 6 septembre 2013 – Exemple 03 : COMPTE RENDU + séance directeur du mémoire + 24 novembre 2013)

De plus, elles peuvent prendre des formes graphiques qui permettent à votre pensée de synthétiser, de relier, de regrouper. (Conserver toutes les notes.) Par ailleurs, vous pouvez imprimer vos notes et rajouter des notes manuscrites.

Très utile et efficace : exploiter les sauts à la ligne et les dimensions de typo (mais aussi l’usage du gras, ou de l’italique) pour – hiérarchiser l’importance des différentes parties des notes – mettre en avant certains termes – point à utiliser dans vos arguments – des références particulières. Cette méthodologie (adaptation personnelle) vous permettra, plus tard, d’utiliser vos notes au mieux durant leur relecture et de visualiser les rapprochements, les liens possibles et les parties importantes pour au final être plus rapide sans rien omettre.

 

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(Fig. 02 : Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, plan des tomes V à XIV, doc à la BNF)

(Fig. 01, en tête : Balzac, manuscrits et épreuves de la Femme supérieure, doc à la BNF)

Plan

Le plan général du mémoire s’élabore tout au long du mémoire : il est évolutif. Il se détaille de plus en plus pour permettre d’intégrer tous les arguments, les exemples … les liaisons (introductions, conclusions) … Il ne faut pas hésiter à le faire de plus en plus développé (précis) en jouant avec les tailles de typo afin de conserver différents degrés de lisibilité. Le modèle ci-dessous est l’écriture par les Eames d’un scénario pour un film, mais il est une excellente référence en termes de déroulement d’un plan complet dont la densité des informations a trouvée ses formes d’expression. / DÉFINITIONS > développement & plan /

 

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(Fig. 03 : C. et R. EAMES, film La puissance de 10, scénario de 1977 - à voir ici)

 

Diagrammes d’analyse et de synthèse

Ils mélangent textes et dessins, mais permettent de faire des synthèses et de matérialiser spatialement les démonstrations : vous pouvez en abuser.

 

 

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(Fig. 03 : C. et R. EAMES, processus de conception : qu’est-ce que le design ?, diagramme, 1969)

Rédiger

« Je crois encore qu’on pense à partir de ce qu’on écrit et pas le contraire.» Louis Aragon, Je n’ai jamais appris à écrire ou les incipit, 1969.

La rédaction se fait au fur et à mesure (pas le dernier mois). Elle prend constamment appui sur le plan détaillé que vous avez continuellement à vos cotés. Dans le fichier de votre texte, le plus efficace est de mettre en place très vite le plan (même s’il évolue) et d’intégrer le texte (les notes) immédiatement dedans, c’est très facile désormais avec les outils informatiques car il est possible de modifier très vite l’emplacement d’une portion de texte. La mise en forme préalable de la typo et de sa hiérarchie (espacements + taille) permet un gain de temps considérable. La mise en place des notes de bas page se fait aussi au début. Ne pas oublier de faire des annotations, dès le début, pour l’iconographie.

Des phrases simples sont plus efficaces. Il est recommandé d’être précis et pour cela de choisir le vocabulaire juste, mais cela ne se joue pas en une seule fois, le travail d’écriture se constitue par étapes successives qui sont autant d’étapes pour éclaircir la pensée, la démonstration. N’effacer rien ! Mettre plutôt en fin de fichier toutes les parties non retenues.

A chaque séance de travail avec le Directeur de mémoire, un texte est remis comme base de travail, ces textes serviront ils sont des parties du mémoire en construction. / MÉTHODOLOGIE > de la méthode /

Relire

La relecture est un outil qui se pratique à voix haute, faire confiance à ses oreilles. Il faut aussi relire ses notes pour voir si rien n’a été oublié.

Respect des codes

Le respect des règles et des codes est primordial : comme une évidence qui se voit seulement si elle n’est pas présente. (Règles de grammaire et d’orthographe, mais aussi les codes spécifiques au mémoire.) La dernière étape de mise en forme est la vérification des codes, il est important de la planifier.

Sources

La rédaction de la bibliographie et la partie identification des illustrations se fait tout de suite. Bibliographie et table des illustrations pourront toujours être réorganisées mais elles seront rédigées, c’est pour cela qu’il faut immédiatement les mettre en forme et y rassembler toutes les informations qui les constituent dès le début pour éviter des pertes inutiles de temps.

Écrire

« L’écriture comme le dessin permet d’affuter le regard et de mieux voir. C’est un exercice indispensable auquel nous devrions tous nous livrer régulièrement que nous sachions ou non le faire : une discipline en somme qui fait place nette pour que, à chaque instant, le monde puisse se reconfigurer sur la scène du visible. En écrivant, on fait se lever les mots devant nous comme les perdrix ou les coqs de bruyère quant on marche en forêt : c’est leur départ qui est décisif et l’allure que prend désormais leur vol dans l’espace de nos pensées. » Petit lexique à l’usage du monde tel qu’il est et tel qu’il pourrait être. par Gilles CLEMENT et Gilles A. TIBERGHIEN.

 

3.  MÉTHODOLOGIE

(ce chapitre décompose la démarche méthodologique suivie pour produire un mémoire)

3. 1.  DE LA MÉTHODE
3. 2.  SUJET
3. 3.  COMPLEXITÉ
3. 4.  INTERROGER
3. 5.  ET L’HISTOIRE ?
3. 6. ÉCRIRE = page actuelle

 

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